Misy-sur-Yonne appartient au canton de Montereau F/Y et se situe à la limite sud-est de la Seine et Marne, simplement séparée du département de l'Yonne par la rivière du même nom.
Son terroir était riche en terres labourables, prairies, vignes et bois; et, très tôt, l'Yonne devint un élément essentiel à son économie en tant que voie navigable. Bon nombre de documents illustrent l'époque où, comme en 1906, Misy possédait 4 loueurs de chevaux de halage et 400 habitants !
Les guerres, le déclin du commerce fluvial et la forte émigration vers les villes ont fait chuter cette population à 352 habitants en 1954. Mais le village a réussi à trouver une nouvelle dynamique et compte aujourd'hui plus de 900 habitants.
Nombreux sont les vestiges des temps anciens, et l'ASPAR contribue à l'entretien et à la conservation du riche héritage collectif du village.
La maréchalerie, déjà attestée aux 17e et 18e siècles, est mieux connue à partir du 19e, au 40 rue Basse. Idéalement située près du chemin de halage et de plusieurs grandes fermes, elle connaît une importante activité.
A cette date, en 1952, 120 chevaux y sont encore entretenus... Mais les campagnes changent, et, en 1960, le maréchal-ferrant, peu à peu reconverti, assure désormais l'entretien du matériel agricole ainsi que les travaux de serrurerie, car il n'a plus aucun cheval à ferrer.
En 1984, Robert MIGNOT prend sa retraite sans successeur et la forge s'éteint. Ses outils risquent donc d'être dispersés, voire même de partir à la ferraille...
Mais son fils, Gérard MIGNOT, amoureux des vieux outils et conscient de la valeur de ce patrimoine, décide de préserver le lieu et crée l'ASPAR (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artisanal et Rural) afin que résonnent encore régulièrement les coups de marteau sur l'enclume !
Gérard MIGNOT à la forge du Musée
Rue Basse, Gaston MIGNOT ( à gauche)
et Léa (à la forge), travaillant avec 2 apprentis.
Rue Basse, Léa (à gauche) et Gaston MIGNOT
tenant la main de Robert enfant, en compagnie d'ouvriers.